collaboration Florian Tositti & Raphaël Ilias / 2012+
Lorsque des hauts-parleurs restent sous tension et qu’aucun son ne leur est envoyé, il leur arrive d’en générer malgré eux, parasités par les champs magnétiques induits par le système électrique du lieu. Ce sont ces éléments sonores, trouvés sur place, qui nous intéressaient et nous avons voulu, avec le temps, nous donner les moyens d’en faire un véritable instrument.
Si habituellement c’est l’architecture qui reçoit les sons et les fait ré-sonner, ici, c’est celle-ci même qui les produit. Il n’y aura pas d’instrument, hormis l’infrastructure du bâtiment, son acoustique, son système électrique, ses parasites, ses résonances …qu’on cherche à amplifier au travers d’une partition qui serait comme un fantôme qui hante cette pièce vide, quelque part dans cet infime espace qui sépare ON et OFF. Fantôme apparaissant comme son, comme lumière, dans ces éléments impalpables mais essentiels à l’appréhension d’un espace.